Les urgences absolues

Moins nombreuses, la proportion d’urgences absolues représente selon Kieffer et Moraillon 10 à 20% des consultations d’urgence . Elles nécessitent une intervention rapide du vétérinaire, un geste immédiat, faute de quoi l’animal meurt ou perd une grande partie de sa fonction.On distingue deux types d’urgences absolues, que sont les urgences vitales et les urgences fonctionnelles. A mi-chemin entre ces deux types, il existe aussi des urgences qui pourraient être qualifiées d’urgences fonctionnelles vitales.


Les urgences vitales

Les urgences peuvent être considérées comme vitales lorsqu’elles nécessitent une intervention pouvant prévenir la mort de l’animal, le risque pouvant être vital à court ou moyen terme . Il peut s’agir, par exemple, d’un arrêt cardiorespiratoire, d’une torsion d’estomac ou encore d’un processus hémorragique.

L’intervention du vétérinaire doit être rapide et ce type d’urgence exige souvent compétence et expérience. De plus, ces urgences imposent absolument un équipement adapté à chaque situation. Les examens complémentaires et les traitements conséquents adaptés doivent être instaurés sans délai.

Le cas singulier de l’euthanasie d’urgence peut être ici mentionné, celle-ci devant être pratiquée sans délai lorsque aucun traitement ne peut être mis en oeuvre, pour mettre fin aux souffrances de l’animal.

 

 

Les urgences fonctionnelles

Elles peuvent être définies comme celles qui nécessitent une intervention rapide pouvant prévenir la dégénérescence ou la perte d’une des grandes fonctions de l’organisme,même si la vie de l’animal n’est pas directement en danger. Le glaucome en est un exemple représentatif, car il nécessite une consultation sans délai et une réponse adaptée pour tenter de prévenir la perte de l’oeil.

Les urgences fonctionnelles vitale

Ici encore, la vie de l’animal n’est pas en danger immédiat, mais ces urgences nécessitent une intervention sans délai pour prévenir la dégénérescence ou la perte d’une fonction de l’organisme, l’enjeu étant important puisque la perte de cette fonction signifie que l’animal n’aura plus le confort et toute sa liberté pour continuer à vivre.

Nous pouvons citer, par exemple, le cas d’un animal atteint de parésie des membres postérieurs. Dans ce cas, une thérapeutique médicale voire chirurgicale doit impérativement être mise en oeuvre sans tarder, afin d’espérer améliorer le pronostic. Sinon, cette affection pourtant non douloureuse et où l’état général de l’animal est souvent satisfaisant, aboutit à une situation où l’autonomie de l’animal est affectée et mène le plus souvent à une décision d’euthanasie.